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Les relevages sont finis…

Publié le par Denis

Ca y est, bien après nos voisins, et un mois après ce que nous avions prévu, les relevages sont enfin terminés... Nos vignes ne ressemblent donc plus à une forêt vierge ébouriffée dans laquelle nous avions parfois du mal à avancer !

Loïc et Johann ont pu passer avec leur tracteur pour rogner et écimer les vignes. Il était temps, car le mildiou se plaisait sur cette partie de végétation trop en hauteur et donc hors du champs du pulvérisateur lors des traitements. En plus, ces jeunes pousses « pompent » une partie des nutriments qui normalement devraient se retrouver dans les grappes.
C’est pour nous la fin d’une période intense et chargée avec des journées qui se finissaient parfois à 22h00 après le « vrai » travail, des coups de soleil, des courbatures, et de nombreux allers-retours Bordeaux-Tauriac…

Nous allons maintenant repasser plus tranquillement dans les vignes pour effeuiller c’est à dire enlever à la main les feuilles qui couvrent les grappes mais uniquement du côté du soleil levant (côté soleil couchant, l’intensité est trop forte et risquerait de « brûler» les grappes). Plus  exposés à la lumière, les raisins muriront mieux et les risques de voir la pourriture grise s’installer devrait diminuer. Cela facilitera aussi le travail des vendangeurs en septembre.

Nous en profiterons en même temps pour faire « tomber » les grappes en surnombre ou trop atteintes par le mildiou et l’oïdium. Et après on se repose avant de se lancer dans la préparation des vendanges…

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2009 ?

Publié le par Denis



Nous sommes maintenant à moins de 2 mois des vendanges. 2009 se présente bien d’un point de vue climatologique, même si du fait de notre retard sur les épamprages et les relevages, nous avons subi une attaque de mildiou sévère sur les Merlots. Les Cabernets et les Malbecs eux se portent plutôt bien, même si nos vignes ressemblent par certains côtés à une vraie forêt vierge.

Du coup les vendanges approchant, on se met à penser à ces 4 ou 5 jours pendant lesquels nous allons « rentrer le raisin ». Par superstition, on n’ose quand même pas y penser trop fort : 2 mois c’est long , et 10 minutes d’orage de grêle peuvent suffire à détruire nos 9 mois de labeur. Ou alors une pluie malvenue en septembre qui pourrait venir encourager le Botrytis (ou pourriture grise, son petit nom familier…) à coloniser nos raisins que nous devrions alors laisser par terre.…

Mais 2 mois c’est aussi court, pour organiser et préparer les vendange, recruter les vendangeurs, faire installer le 380V, se rappeler dans quel sens se monte le fichu piston du fouloir/égrappoir, mais aussi pour « imaginer » le vin que l’on veut faire et voir comment on peut le faire dans la boite à chaussures qui nous sert de chai. Entre nous, on jongle avec les cuves, les hectolitres et les cépages comme ce dialogue au petit déjeuner lors de notre récent séjour à « La Mare aux Oiseaux » genre :

D. : « je mettrais bien les Merlots dans la 1 (1ère cuve) et les Malbecs dans la 2 (2ème cuve...), puis on soutire 10 hl de Malbec et 10 hl de Merlot dans le Garde Vin pour faire le rosé avant ensuite de remplir la 2 avec le restant de Malbecs à ramasser et de compléter la 1 avec les Cabernets » [vous pouvez faire un dessin pour mieux suivre, c’est comme ça que nous avons fait…]
V. : « Ah oui, mais si le Garde Vin est plein on fait comment pour écouler et décuver ? »
D. :« !?!! (Bref silence perplexe de réflexion intense n’aboutissant à rien…) Faut réfléchir… »
[Reflexion intense aidée par une bonne tartine de confiture]
V. : « Et je préférerais que l’on soutire plus de Malbec pour augmenter la part de Merlot dans le rouge. On pourrait faire 18 hl de Malbec et 2 hl de Merlot dans le rosé ? »
D. : «Oui, mais n’empêche que l’on ne sait toujours pas où les mettre nos 20 hl de rosé »
V. : «  Et le « cuvon » en résine ? on pourrait le mettre dans le « cuvon » le rosé... »
D. : « Oui, mais le « cuvon » il ne fait que 10 hl… »
V. : « Oui, et je crois qu’il fuit au niveau du robinet…Faut réfléchir… »

Depuis on a eu la solution, car Michel devrait nous fournir gracieusement un « cuvon » de 10 hl. Et comme 10 et 10 font 20, ça passe. Enfin, en théorie, on verra bien en pratique. Et puis, il faut vérifier et réparer le « cuvon » qui fuit…

Et au-delà de ces contraintes logistiques et du « Comment », il y a le « Quoi », quel vin voulons-nous produire? Ce qui donne un autre genre de dialogue (dans la voiture en rentrant de « La Mare aux Oiseaux ») :

D. : « Cette année, on ne mets pas d’enzyme pour extraire ? »
V. : « Non, que du raisin dans mon vin. Même pas de sucre si on est limite en degré ! » [Notez, c’est son vin]
D. : « Faudra peut être levurer si les fermentations patinent ? »
V. : « A priori, il y a pas besoin, le chai doit être ensemencé maintenant… Et puis, je voudrais faire macérer un peu plus longtemps, pour qu’il y ait du plus de fruit et de matière. »
D. : « Faudra voir… Parce que si c’est trop vert, il faudra pas faire trop macérer »
V. : « Oui, mais comme on sort 18 hl de Malbec pour le rosé, il y aura une dominante Merlot qui lui devrait être bien mûr… »
D. : « C’est vrai, enfin bon on verra… »
V. : « Oui on verra bien, on n y est pas encore… »… mais presque…

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La Mare aux Oiseaux... le bonheur est dans les marais

Publié le par Valérie


Il est des escales où l’on reprend pied, des maisons que l’on découvre pour la première fois et qui pourtant semblent avoir toujours existé dans nos rêves…
Quelle surprise alors, et quel bonheur de pouvoir s’y arrêter quelques instants pour voir leurs petits trésors de nos propres yeux, écouter leur délicate musique, humer leurs parfums familiers, goûter leurs saveurs nouvelles.

Cette très belle expérience vient de nous arriver le week-end dernier en Bretagne. Pour fêter nos 15 années de vie commune, nous avions décidé de poser nos valises durant deux jours à la Mare aux Oiseaux, un hôtel-restaurant créé en 1995 par le jeune chef Eric Guérin.

Nichée au cœur des marais de la Brière sur l’île de Fédrun, cette belle chaumière a été savamment pensée pour accueillir ses hôtes dans une ambiance romantique et mystérieuse. On peut y dormir dans des chambres sur pilotis, se reposer dans le jardin entouré d’oiseaux de toutes sortes, partager un verre avec deux grues couronnées très culottées, lire aux côtés des canards les pieds au-dessus du marais… La belle salle à manger est un nid douillet pour les papilles. Les oiseaux y sont également à l’honneur : leurs sifflotements s’échappent de jolies cages ouvragées pour parvenir aux oreilles des convives dont les yeux sont attirés par de nombreuses œuvres d’art. Des oiseaux encore, sculptés dans le bois flotté, peints, en bronze, en pierre… et puis beaucoup d’autres ouvrages, dessins, peintures, tableaux de papiers, céramiques… Le tout crée une ambiance chaleureuse, comme s’il s’agissait d’une maison de famille dans laquelle les générations successives auraient déposé leurs objets préférés. Le Chef a du talent et il est curieux. Peut-être a –t-il été élevé dans le goût du beau depuis son plus jeune âge ? Sa maman possède une galerie d’art…
Cette atmosphère est renforcée par la qualité de l’équipe, dont la gentillesse le dispute à la compétence. Grâce à Olivier, un des sommeliers qui a su percer à jour notre curiosité, nous avons pu rencontrer le Chef et son second Nicolas. Ils nous ont gentiment acueilli quelques minutes en cuisine malgré le stress et la fatique d’un très long service. Quelques instants magiques pour leur dire à quel point nous avons été ravis par leur inventivité.

Si ous avez un peu de temps, allez-donc jeter un coup d'oeil sur le site : link. Vous y trouverez tous les détails ainsi que de belles photos.

Voici le détail des deux dîners que nous avons eu la chance de déguster. Nous avons tenté de prendre des photos des plats, sans flash, pour ne pas gêner nos voisins de table… et du coup elles ne sont malheureusement pas toutes réussies. Nous vous en faisons cependant partager quelques-unes unes pour vous donner une idée du travail de mise en scène. Nous nous excusons d’avance auprès des cuisiniers car la réalité était bien supérieure à l’image… Nous n’allons pas vous faire de commentaire gastronomique détaillé. Pour résumer en quelques mots, beaucoup de sucré-salé et une influence asiatique certaine. Les plats étaient ludiques et délicieux et les mariages avec les vins très réussis. C’est sûr, nous réitérerons l’expérience. La Brière n’est finalement qu’à 4 heures de route de Bordeaux… c’est pas merveilleux ça ?

Premier soir : Balade en Brière

Amuses-bouches

  • Tapenade d’anguille et ses pains plats au froment et au sarrasin
  • Verrine de brandade de cabillaud, coulis d’artichaut

Entrées

  • Compression de caviar aubergine et courgette au fromage frais, feuille de Parme, œuf de caille et (sauce) passion-estragon
  • Consommé de volaille citronnelle-galanga, sot l’y laisse, coques, foie gras et huître végétale

Plats

  • Lieu jaune de ligne, petits pois frais, (blinis de petits pois) et mélasse épicée
  • Maki de chèvre (et sorbet) au concombre

Desserts

  • Mc Iris à la myrtille (et au citron), glace persil
  • Cube choco-groseille, fine gelée à la framboise (et le sorbet aussi)

Vin

Savennières 2007 « Le Clos » du Château Plaisance, M. Rochais

Mignardises

  • Guimauve au kiwi
  • Sablé aux noisettes
  • Crumble passion-ananas à la noix de coco
  • Ganache au chocolat au lait

accompagnant un Single Malt fruité Cardhu Cask Reserve et une tisane "Bonheur" (création LMAO avec que des herbes et fleurs fraiches, un délice).


Deuxième soir : Carte Blanche au Chef

Amuses-bouches

  • Tapenade d’anguille et ses pains plats au froment et au sarrasin
  • Gaspacho de Green Zebra, fine feuille de Lomo

Entrée

  • Sardine « in the box », larme de citron vert : filet cru mariné, sardinade sur brioche aux herbes, crème de sardine
accompagnée par un Anjou 2007 "Clos des Treilles" de Nicolas Réau

Plats

  • Bille de préssée de queue de bœuf aux crevettes, bouillon au galanga
accompagnée par un Saint Véran 2007 "Vieilles Vignes" du Domaine Saumaize
  • Turbot cuit à basse température, tartare de tomate noire, samoussa aux fruits secs, sauce aux épices couscous
  • Brie farci au brocoli et à la truffe
accompagné par un Vacqueyras 2007

Dessert

  • Déclinaison de chocolat, pêche et cerise
accompagnée par un Gaillac Doux 2007 "Mauzac Roux" du Domaine Plageoles

Mignardises

On ne change pas une équipe qui gagne, même chose que la veille, mais cette fois-ci accompagnant un Bas-Armagnac 1972 de l’Aubade et un Single Malt Oban vieilli en fûts de Porto.

Et voici l'album photos : La-Mare-Aux-Oiseaux La-Mare-Aux-Oiseaux




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Le 2008 est dans les barriques !!!

Publié le par Valérie

Eh bien voilà, le 2008 est (enfin !) en barriques ! 

Le WE dernier, pendant une grosse demi-journée, nous avons transvasé les 3400 litres de vin de notre "gros" garde-vin vers les barriques et le "petit garde-vin" (pour le ouillage à venir).

Certes, en grands débutants que nous sommes, nous avons fait les cochons et nous en avons mis un peu partout, mais nous sommes devenus des pros de l'éponge géante...

Tout cela s'est fait tranquillement et dans les bonnes odeurs mêlées de vin et de bois. Somme toute ce fut un très agréable moment.

 A présent, nous allons le laisser se micro-oxygéner et l'élever pendant quelques mois. Une première mise en bouteilles aura vraisemblablement lieu en fin d'année.

Nous avons mis de côté une vingtaine de bouteilles pour pouvoir les comparer régulièrement avec l'évolution de l'élevage en barriques. Nous avons dégusté une première bouteille avec un plateau d'excellents fromages...  et nous l'avons trouvée super bonne (mais pouvons-nous vraiment être objectifs ?...)





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Les petits pois

Publié le par Denis

Les petits pois...

C'est comme cela que l'on appelle le stade actuel de la vigne, car les raisins encore verts, durs et acides, ont la taille d'un petit pois !

 Du coté des travaux, nous sommes carrément en retard. Il nous reste le second relevage à faire sur notre hectare de Cabernet, ainsi que l'épamprage. En tous cas cette année, le mildiou est moins virulent que l'an dernier même si les Merlots sont plus touchés que nos deux autres cépages. Il faut dire que la météo clémente et ensoleillée nous aide quand même bien. Pourvu que cela dure pendant 2 mois et demi !






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Youpi, les malos sont finies !!!

Publié le par Denis G.

Après analyse de l'echantillon porté la veille, coup de fil hier de Mikael du laboratoire SBO à Bourg qui nous suit depuis maintenant un an : "C'est bon, c'est terminé, les malos sont finies..." On peut donc (enfin) mettre en barriques ce qui sera fait ce WE. On vous montrera tout ça en photos.

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Des oiseaux dans nos vignes...

Publié le par Valy & Denis

Décidément, la forme de nos pieds de vignes ainsi que l'absence de traitement agressif doit plaire à la faune locale qui se réfugie sur nos parcelles. Il faut dire que nous sommes le seul ilôt en conduite biologique au milieu d'un plateau traité de manière conventionnelle.

Nous avions déjà trouvé il y a 15 jours, bien calé entre les deux bois, un nid douillet dont les petits avaient déjà pris leur envol.



Voilà que cette semaine, lors du relevage des merlots, nous fûment tirés de notre rêverie par un bruit d'ailes très proche et  une forme noire qui s'envolait gracieusement. Là, au creux d'un cep, appuyé contre un piquet, un nid et 4 oeufs bleu-verts tachetés de brun-roux. C'est un papa merle que nous avions dérangé alors qu'il remplaçait la maman pour la couvée. Voici un pied qui ne sera pas epampré cette année... Tout du moins pas avant que les oeufs n'aient éclos...



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Les premières grappes du futur millésime 2009

Publié le par Valérie G.

En juin dans le bordelais, les vignes fleurissent !!! Des dizaines de milliers de petites fleurs qui donneront les raisins du futur 2009.

Cette année, comme nous avons "taillé long" (i.e. laissé beaucoup de bourgeons sur les pieds), il y a beaucoup de fleurs, voire même trop de fleurs !!! Il faut dire que forts de notre première expérience de l'an dernier, nous nous attendions à subir le gel, puis la grêle, puis les criquets :-)... Or, Dame Nature semble vouloir nous épargner jusqu'à présent. Hier encore, un gros orage de grêle s'est abbatu sur Bordeaux, mais loin de nos vignes qui ont également échappé aux 3 vagues précédentes. Ces dernières ont littéralement ravagé des parcelles de confrères (en Côtes de Bourg à 2 km de chez nous, à Saint Emilion, dans l'Entre Deux Mers et les Graves...)

Mais ne pressons pas la peau du raisin avant de l'avoir vendangé... comme en 2008, la pression du Mildiou semble encore forte cette année, avec toute cette pluie et ces températures clémentes, le champigon se sent à l'aise et devrait nous aider à diminuer nos rendements :-(

Pour nous, la fleur, c'est aussi les début d'un compte à rebours : celui des travaux dans les vignes... Cette année, nous avons démarré un peu en retard. Le relevage des rameaux qui ont poussé à l'horizontal (et qui gènent le passage du tracteur pour les traitements), n'est pas encore démarré et l'épamprage (suppression des rameaux partant de la base du pied) est fait au tiers... L'inter-rang vient d'être tondu mais ne nous évite pas d'écraser les herbes à la base des pieds en rampant à quatre pattes tout au long des rangs !

  Voici quelques photos pour illustrer  tout cela...





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